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Coronavirus: Le gouvernement français critiqué pour sa politique de tests
information fournie par Reuters 05/08/2020 à 16:37

PARIS (Reuters) - Le gouvernement français était sous le feu des critiques pour sa politique de tests du COVID-19 mercredi, alors que des files d'attente continuaient de se former devant certains centres de dépistage à Paris et en province, dans un contexte de départs en vacances et de rebond du nombre de cas depuis deux semaines.

Des professionnels du secteurs déplorent que la décision du ministère de la Santé de rendre tous les tests gratuits pour mener une politique de "dépistage massif" ait provoqué une congestion dans les laboratoires, au moment même où ceux-ci étaient privés d'une partie de leurs effectifs.

L'opposition s'est emparée du sujet pour critiquer le gouvernement.

"Il ne faut pas tester tout le monde, il faut tester autour des clusters", a commenté l'épidémiologiste Didier Pittet, président de la mission d'évaluation de l'exécutif sur la gestion de la crise du COVID-19 formée par le président Emmanuel Macron, mercredi sur Europe 1.

Les services de santé effectuent 576.000 tests par semaine, selon les dernières données fournies par le ministère de la Santé, contre 200.000 à la fin du confinement en mai.

Interrogé mercredi par Reuters, le ministère a assuré que sa stratégie visant notamment à dépister les malades asymptomatiques fonctionnait, tout en reconnaissant qu'elle avait entraîné des "problèmes localisés".

Pour Lionel Barrand, président du syndicat des jeunes biologistes médicaux, cette stratégie s'est pourtant avérée contre-productive en période de départs en vacances, notamment dans des pays étrangers – la moitié des tests effectués ces derniers jours à Paris, selon lui.

"Le gouvernement nous a mis de bâtons dans les roues en envoyant un grand nombre de gens dans les laboratoires sans prévenir", a déploré le biologiste.

Un avis partagé par Adrien Rihaoui, biologiste à Chaville (Hauts-de-Seine). "On ne peut pas dépister des patients qui viennent pour du confort parce que ça (...) génère des retards pour des patients qui devraient avoir les résultats le plus rapidement possible pour casser la chaîne de transmission", a-t-il dit à Reuters.

Le conseil scientifique a estimé mardi que les difficultés actuelles ne provenaient "pas d'un défaut de capacité de tests, mais de difficultés d'organisation", invitant le gouvernement à "préciser" sa stratégie pour éviter une deuxième vague de contamination à l'automne.

La stratégie en vue de la rentrée est en cours d'élaboration et tiendra compte de tous les avis, a-t-on répondu au ministère de la Santé.

(Tangi Salaün, avec Emilie Dewarde)

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